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Projet Comob : Des vélos connectés pour cartographier la dangerosité des routes pour les cyclistes

Développé aux Arts et Métiers, au sein de l’’Institut de biomécanique humaine Georges Charpak, Comob est le premier outil d’’étude de la dangerosité des déplacements à vélo en milieu urbain. Il consiste, dans un premier temps, à équiper des vélos de capteurs pour mesurer la distance à laquelle les voitures doublent les vélos, afin, dans un deuxième temps, de développer une application mobile permettant de planifier des trajets sécurisés.

Des vélos connectés pour mesurer la dangerosité des déplacements dans le flux urbain

De nombreuses études ont montré que les accidents les plus graves à vélo
résultent de véhicules passant trop près d’’un cycliste. L’’intérêt de Comob
est de proposer, via une application mobile, des trajets évitant
les zones dangereuses et passant par des routes plus confortables et
sécurisées.

Les vélos sont transformés en objets connectés qui embarquent un récepteur GPS et des capteurs de distance placés sur le cadre et à la hauteur de la roue arrière, permettant de mesurer la distance entre le cycliste et les
véhicules les plus proches. Les données sont compilées et seront disponibles
sur un site internet dédié.

Objectif : équiper un grand nombre de vélos dans le cadre d’’une
participation citoyenne

Cinq vélos sont aujourd’’hui équipés. Ils ont déjà permis de collecter des données, faisant la preuve de la fiabilité du concept. Le projet a obtenu le premier prix du concours Innov’Street organisé par la Délégation à la Sécurité Routière.

A la tête de ce projet, Baptiste Sandoz et Damien Subit, deux chercheurs de l’’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak des Arts et Métiers,
qui souhaitent accélérer le développement de Comob, en faisant appel à une participation citoyenne, afin d’’équiper un très grand nombre de vélos d’’une instrumentation légère mesurant à la fois les distances de croisement et le comportement des cyclistes. « L’’objectif n’’est pas de cartographier toute
une ville mais les trajets que les gens utilisent. On espère que Comob va intéresser les municipalités et les pouvoirs publics. La cartographie va permettre de savoir si les infrastructures existantes sont utiles et s’’il est nécessaire d’’en envisager d’’autres
».

Améliorer la sécurité des cyclistes en milieu urbain

Comob s’’inscrit dans la dynamique des mobilités douces. « Depuis une dizaine d’’années, l’usage des vélos est en plein essor, c’’est un moyen de
transport particulièrement développé dans les grandes villes, surtout à
Paris où la circulation est souvent difficile et dangereuse. » Comob permet de déceler les événements à risque, accidentogènes (trajectoires d’’évitement, freinage brusque), mais pour lesquels aucun accident n’’a (heureusement) encore eu lieu. »