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Orbea Gain F10 : L’électrique en toute discrétion

Présenté fin 2017, le Gain est arrivé doucement sur le marché au cours de l’année 2018. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce VAE urbain, au look sportif, sort clairement des standards communs en jouant à fond la carte de la discrétion sans pour autant perdre de vue l’efficacité et la simplicité.

2499 € | 16,30 kg | 250 Wh

«Non, tu rigoles, c’est un vélo électrique ça ! Je n’y crois pas… » Voilà le type de remarque que l’on entend lorsque l’on fait découvrir le Gain F10 de chez Orbea. Et c’est vrai que le bougre cache bien son jeu. Ici, point de batterie visible, ni de commande ou d’écran de contrôle sur le guidon. Seul le moteur, bien caché dans le moyeu de la roue arrière entre la cassette 11 vitesses et le frein à disque, finit par mettre la puce à l’oreille. Il faut dire que les ingénieurs de chez Orbea n’avaient qu’une idée en tête au moment de la conception de ce vélo : proposer un VAE urbain aux lignes fluides et sportives capable de vous assister au quotidien de manière plaisante dans votre pédalage sans jamais faire ressentir un quelconque embonpoint. Le pari était osé, mais il est relevé haut la main !

L’Orbea Gain F10 pèse 16,3 kilos, une prouesse !

Au niveau de la conception, le Gain F10 joue clairement la carte de l’intégration pour un design épuré. La batterie est donc cachée dans le tube vertical et la recharge s’effectue directement sur le cadre grâce au connecteur situé au-dessus du pédalier. Ce même connecteur permettra au vélociste d’effectuer un diagnostic du vélo en cas de problème. La batterie est extractible en cas de besoin, mais cela suppose de dévisser le cache de protection situé sous le tube diagonal. Autant dire qu’au quotidien, on ne retiendra pas cette solution. Cela implique de pouvoir stationner le vélo en appartement pour les citadins, ce qui n’est pas toujours le cas en ville !

Racé et sportif, l’Orbea Gain F10 atteint aisément 100 km d’autonomie.

De son côté, le moteur se loge dans le moyeu de la roue arrière. Relativement discret, il n’alourdit en rien la silhouette du vélo. Sur le tube supérieur, on trouve un bouton qui allume et éteint le moteur, permet de choisir l’un des trois modes d’assistance et commande l’éclairage. Si cela présente l’avantage d’épurer le poste de pilotage, son utilisation n’est pas complètement intuitive et un petit passage par le mode d’emploi s’impose. Pour faire simple, pour allumer le moteur, un appui court sur le bouton puis, pour choisir le mode d’assistance, il faut réappuyer sur le bouton pendant que celui-ci clignote pour choisir le mode 1 (lumière verte), le mode 2 (lumière orange) ou le mode 3 (lumière rouge). Pour repasser en mode 1, on est obligé de passer par le mode Zéro assistance. Pour allumer l’éclairage, un appui court puis, pendant que cela clignote, un appui
long. Le bouton s’éclaire alors en jaune, signe que les phares sont allumés. Ce sont ces mêmes couleurs qui vous donnent des indications quant à la charge de la batterie: blanc, supérieur à 75%, vert de 50 à 75%, orange de 50 à 25%, rouge moins de 25%, rouge clignotant moins de 15% de charge restante. Pour ceux qui le souhaitent, il est possible d’avoir toutes ces informations ainsi que la vitesse et le niveau d’assistance choisi, sur un smartphone. Pour cela, il suffit de télécharger l’application Ebikemotion et de connecter le vélo au smartphone via le Bluetooth. La connexion est effective lorsque la lumière du bouton passe au bleu foncé. Cette option est d’autant plus intéressante les jours de grand beau, lorsque la luminosité du bouton n’est plus suffisante pour une interprétation aisée. Une fois que l’on est bien au point avec le fonctionnement de l’assistance, il ne reste plus qu’à monter en selle pour se rendre compte du comportement du vélo.

L’Orbea Gain est dynamique et le pilotage est agréable.

La première chose que l’on constate, c’est la position de pilotage plutôt sportive. La selle Brooks Cambium est ferme mais confortable. Néanmoins, on ne peut pas compter sur elle pour compenser la rigidité et la fermeté du cadre. Idem pour les poignées que l’on a bien en mains mais qui assurent très peu d’amorti. Mieux vaut anticiper en cas de déformation de la chaussée afin de se mettre en danseuse et ainsi atténuer le choc. En revanche, cette rigidité confère au vélo un dynamisme appréciable assurant des relances franches. De son côté l’assistance se montre réactive en entrant en action très rapidement, mais tout en douceur. Cette gestion bien dosée est due à la présence d’un capteur qui va ajuster la puissance délivrée en fonction de la puissance de pédalage. C’est efficace et discret ! Dommage néanmoins que les coupures et reprises d’assistance, lorsqu’on circule autour de 25 km/h soient aussi marquées, surtout en mode 2 et 3. Il faut alors jouer avec le dérailleur (10 vitesses) pour passer au-dessous ou rester en deçà de la limite d’assistance. Quoi qu’il en soit, on prend beaucoup de plaisir au guidon de ce vélo, qui sort volontiers des sentiers battus pour des balades en campagne. Son porte-bagages, bien que minimaliste, permet de fixer des sacoches.

On aime : Fluidité des ligne • Discrétion de l’assistance • Dynamisme du cadre

On regrette : Absence de béquille

Commande magique, ce bouton permet de tout contrôler sur ce vélo
Difficile de faire plus discret avec ce petit moteur coincé entre la cassette et le frein à disque
l’intégration de la batterie implique une recharge directe sur le vélo

Fiche Technique : Cadre : aluminium – Fourche : Speed 400 Carbon – Transmission : Shimano Deore M6000, 11-42, 10 vitesses – Pédalier : Prowhell Pioneer, 42 D – Freins : Disque hydraulique Shimano M315 – Pneus : Kenda K1067, 700×38 – Selle : Brooks Cambium C17 – Eclairage : Spanninga Kendo/Pixeo – Moteur : roue arrière, Ebikemotion X35 – Batterie : Ebikemotion 36V/6,9 Ah – Autonomie : 100 km – Temps de charge : 3 à 4 heures. orbea,www.orbea.com