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Test Reine Bike : vintage et connecté

Reine Bike, vous connaissez ? C’est une jeune marque française qui a vu le jour en pleine pandémie. Malgré les retards de production liés à la crise sanitaire de la Covid 19, nous avons eu la chance de tester ce tout nouveau vélo connecté au look décalé et dont les premières livraisons auront lieu cet été. Voici notre verdict !

3 490 €/27,9 kg/504 Wh

Imaginés par le nantais Stéphane Grégoire, conçus et assemblés à la Roche-sur-Yon en collaboration avec Arcade Cycles, les vélos Reine Bike entendent porter haut le savoir-faire et le design à la française sur un marché en pleine ébullition. Mais pour se démarquer sur un marché concurrentiel, encore faut-il se présenter avec un produit doté d’une identité forte. Et sur ce point, le vélo Reine Bike sait se faire remarquer.

Look vintage et belle finition

Ô, rien d’ostentatoire, rassurez-vous, juste de belles courbes, tout en délicatesse, qui confèrent à ce vélo une silhouette un tantinet old school. Nous sommes ici entre le beach cruiser et le vélo de ville mais avec une position de pilotage beaucoup plus conventionnelle, adaptée à un usage urbain. Les finitions du cadre ne souffrent d’aucune critique et chaque composant est parfaitement à sa place.

Une attention particulière a été portée à l’harmonie des couleurs entre la peinture du cadre et la teinte des accessoires. C’est élégant ! On pourra chipoter en regrettant que la batterie n’adopte pas la teinte du cadre mais c’est du détail.

Ce qui séduit également lorsqu’on découvre le vélo, c’est l’accessibilité. En effet, contrairement à ce que l’on trouve de plus en plus régulièrement sur le marché du VAE urbain, le Reine Bike n’est pas trop haut perché. Avec ses roues de 26 pouces, il reste près du sol et donc facilement accessible quelle que soit la taille du pilote.

La géométrie du cadre a été pensée pour permettre à l’utilisateur de bien poser se pieds au sol à l’arrêt. C’est idéal pour mettre en confiance les personnes qui se remettent au vélo ou qui ont besoin de savoir que le sol n’est jamais très loin de leurs pieds pour rouler en confiance. En revanche, pour les cyclistes aguerris, la position de pédalage avec les jambes qui restent relativement pliées n’est pas source d’efficacité. Mais avec sa position de pilotage bien redressée, l’efficacité constitue-t-elle vraiment une priorité du Reine Bike ? La réponse est clairement non !

De la rigidité

La version que nous avons testé possédait un cadre en aluminium bas, convenant aussi bien aux femmes qu’à la gente masculine. Son atout : un enjambement facile, idéal lorsque l’on s’arrête souvent pour faire des courses. Néanmoins, le vélo est également disponible avec un cadre haut, composé, comme notre modèle test, d’un double tube. A l’usage, celui-ci se révèle d’une très grande rigidité. C’est idéal lorsqu’on installe des sacoches un peu lourdes sur le porte-bagages : le vélo reste alors bien en ligne sur les passages de dos d’âne sans faire ressentir l’effet élastique que l’on ressent sur d’autres vélos dans les mêmes conditions. En revanche pour le cycliste, c’est un peu rude. Et si la grosse selle à ressorts atténue un peu cette rigidité sur l’arrière, il n’en va pas de même de la fourche. Cette dernière peine vraiment à filtrer les imperfections de l’asphalte et sur de longs parcours (plus de 25 kilomètres) ça fatigue. Et sur les routes avec des pavés disjoints, ça tape. Une fourche suspendue serait peut-être la bienvenue… Au risque sans doute de dénaturer cette silhouette qui nous plait tant ! Difficile compromis. Heureusement, en sous-gonflant les gros pneus, on parvient à apporter un peu d’amorti.

Douceur et efficacité de l’assistance

Cette manœuvre se fait un peu au détriment du rendement du vélo. Mais on peut compter sur l’efficacité du moteur BAFANG pour continuer à avancer efficacement même par grand vent. Le moteur central fonctionne tout en douceur et silence. Il apporte rapidement l’assistance nécessaire au démarrage sans être trop puissant afin de ne pas déstabiliser le cycliste. Et lorsqu’on atteint la limite légale d’assistance (25 km/h) il se coupe sans qu’on s’en rende compte. Finalement, on ne réalise qu’il ne nous assistait plus qu’au moment où on ressent la petite poussée liée à son redémarrage.

Le fonctionnement de la motorisation nous a donc très agréablement surpris. Sur ce point, Stéphane Grégoire le fondateur de la marque, se félicite d’avoir passé un accord avec Bafang pour avoir accès au soft ce qui a permis aux ingénieurs de définir leur propre courbe d’assistance.

La motorisation est alimentée par une batterie de 500 Wh assurant une autonomie annoncée de 120 km. Cela correspond plus ou moins à ce que nous avons observé lors de notre essai. Placée dans le tube inférieur, la batterie se manipule facilement sur le côté sans risque de la voir glisser au sol. Cette conception favorise également une bonne répartition des masses. Le vélo est de ce fait parfaitement équilibré et très agréable à conduire que l’on roule à vive allure ou plus doucement.

Des équipements de qualité pour une grande facilité d’utilisation

Cet agrément de conduite, on le doit également au choix des composants. Ainsi, au niveau de la transmission, on trouve un moyeu Enviolo. Celui-ci offre une plage d’utilisation impressionnante mais il peut déstabiliser, dans un premier temps, les personnes qui ne connaissent pas la technologie. En effet, c’est un variateur continu. Il suffit de tourner la poignée dans un sens ou dans l’autre pour adapter sa cadence de pédalage mais il n’y a pas de cran comme sur les changements de vitesse plus classiques. Néanmoins, une fois assimilé le fonctionnement, c’est vraiment très agréable. De plus, cela ne nécessite pas d’entretien poussé. Au niveau du freinage, on trouve des disques hydrauliques qui apportent pleine satisfaction pour stopper les 27 kilos du Reine Bike. On note également la présence de beaux garde-boue en aluminium très qualitatifs et d’un éclairage arrière avec feu stop.

Connecté… ou pas

Le Reine Bike se targue d’être un vélo connecté… et il l’est. Pour parvenir à développer une application efficace, Stéphane Grégoire a collaboré avec la jeune start-up nantaise Velco qui a, entre autres, créé le guidon connecté Wink Bar. Néanmoins, Stéphane Grégoire ne souhaitait pas adapter le guidon tel quel sur son vélo. Ils ont donc travaillé sur une autre connectivité tout en conservant le système de verrouillage et de tracker qui ont fait la force du guidon connecté.

Ainsi, via l’application, le propriétaire du Reine Bike est alerté dès qu’un mouvement suspect du vélo est détecté. Cela déclenche également une alarme sonore de 102dB et l’assistance électrique se coupe. La géolocalisation du vélo est activée en temps réel avec une précision de 1 à 10 mètres pour retrouver le vélo dans les meilleurs délais. En cas de vol, le propriétaire peut retrouver toutes les informations relatives à son vélo (position, la photo du vélo et les numéros de série et bicycode…) dans l’application. Très pratique pour la déclaration au commissariat !

En revanche, l’application n’apporte pas réellement de plus en ce qui concerne les données d’utilisation, le niveau de charge de la batterie, les kilomètres effectués… apparaissant déjà sur l’écran de contrôle situé au milieu du poste de pilotage et très lisible grâce à ses données en couleurs. Néanmoins, la version que nous avions était encore en test et des modifications pouvaient encore être apportées. Cependant, si vous êtes réfractaires à ce type de technologie, le Reine Bike est également disponible en version non connecté.

Prix et couleurs

Le vélo Reine Bike sera disponible en deux formes de cadre et en version connectée ou non. Le Reine Bike connecté est vendu au prix de 3490 € contre 2990 € pour la version non connectée. La version cadre bas est proposée en quatre coloris : kaki, blanc, doré et bleu. La version cadre haut est disponible avec les mêmes teintes, sauf le blanc.

  • On aime : Le look rétro décalé – le fonctionnement de l’assistance – la qualité des composants – la stabilité du vélo
  • On regrette : la trop grande rigidité du cadre

Caractéristiques

  • cadre : aluminium
  • fourche : rigide en aluminium
  • transmission : Enviolo City CT, 42 dts à l’avant
  • freins : disques hydraulique Promax, 160 mm
  • éclairage : av. Led Axa Blueline E35; COB LED Spanninga Pimento
  • pneus : Schwalbe Fat Franck 2.35 – 26″
  • selle : Selle Royal Drifter
  • motorisation : Bafang M420 36V/250W personnalisé Reine Bike, 80 Nm
  • batterie : Phylion B 18, 36 V/14 Ah
  • Autonomie : 112 km (valeur Test)

www.reinebike.fr