On nous a dit que les masques ne servaient à rien tant que nous n’étions pas malades. Pourtant, vendredi 3 avril, l’académie de médecine suggérait que le port d’un masque « grand public » soit rendu obligatoire pour toutes les sorties lors de la période de confinement et lors de sa levée. Car oui, il semble que les masques permettent de se protéger des postillons des autres tout en évitant d’en projeter soi-même. Plutôt utile quand on sait que le Covid-19 se propage par gouttelettes ! Ils évitent également tous contacts des mains au niveau de la bouche et du nez.
Un déni pour faire face à la pénurie
Malheureusement, aujourd’hui, malgré les commandes colossales passées à la Chine, les masques sont encore trop peu présents sur le marché hexagonal et ceux que l’on trouve actuellement restent réservés, et c’est normal, au personnel soignant.
Alors, quelles alternatives ?
De nombreux tutos sur la conception de masques de protection fleurissent ces derniers temps sur internet. Le problème, c’est qu’il faut bien souvent posséder une machine à coudre pour les réaliser dans les règles de l’art et donc posséder quelques compétences dans le maniement de cette machine ! Après, il y a bien des modèles à base de filtre à café ou de serviettes en papier. Mais sachant qu’un masque ne peut pas s’utiliser pendant plus de trois heures, ces masques bon marché ne sont pas vraiment écologique !
Quid des masques anti-pollution pour vélo ?
Sans être la panacée, les masques anti-pollution destinés aux cyclistes peuvent constituer un bon palliatif, même si aucune étude scientifique ne le confirme à ce jour et à condition de bien le choisir ! La qualité de filtration d’un masque anti-pollution dépend de deux éléments : l’étanchéité du masque et l’efficacité des filtres utilisés. Si le masque répond à la classification FFP1, il apporte déjà une protection significative, ne serait-ce que pour bloquer les projections du porteur vers le monde extérieur. En revanche, il ne bloque pas la projection de gouttelettes en provenance de l’extérieur. De leur côté, les masques de protection considérés comme efficaces doivent porter les mentions suivantes (normes ou catégories) :
- norme française et européenne NF EN 14683 (norme du masque en chirurgical)
- catégorie FFP2 ou FFP3 (protègent ceux qui les portent en évitant qu’ils inhalent des virus en suspension dans l’air)
Si les correspondances aux normes et/ou catégories ne figurent pas sur les masques… passez votre chemin.
Priorité à l’étanchéité
Par ailleurs, pour assurer une protection efficace, un masque de vélo doit offrir une excellente étanchéité. Caractéristique que l’on trouve sur les produits de la société R-Pur et chez Wair. « Nos solutions, qui sont aujourd’hui dix fois plus efficaces que la norme FFP3, la plus haute norme européenne, permettent de protéger les personnes exposées au coronavirus », annonce Matthieu Lecuyer co-fondateur de la start-up R-Pur. Nos masque dispose d’un joint facial à mémoire de forme, qui vient s’adapter parfaitement à la forme du visage de l’utilisateur. Ce qui veut dire que l’isolation entre le haut du masque et le bas du masque est parfaite. De ce fait, les gouttelettes ou le virus ne peuvent pas s’infiltrer en-dessous ni au-dessus. »
Le bon usage du masque
Dans tous les cas, les masques ne seront efficaces que s’ils sont bien utilisés. Ainsi, quel que soit le type de masque, il faut se laver les mains avant de l’enfiler puis avant et après l’avoir retiré. Les masques ne doivent pas être utilisés plus de trois heures d’affilées. Une fois le temps imparti écoulé, les masques jetables iront à la poubelle après les avoir mis dans un sac plastique étanche et refermable. Les autres passeront à la machine à une température de 60°.