Lime, des trottinettes électriques en libre-service à Paris
Ce matin, je pars en direction du 17e arrondissement pour rapporter un vélo prêté par une agence de com’ pour un test dans le prochain numéro de City Ride. Et comme cela arrive souvent, pour le retour, ce sera le métro. Avec la chaleur qu’il fait à Paris en ce moment, rien que d’y penser, je déprime, mais bon, c’est la vie ! Pour me rendre à destination, je passe par les voies sur berges, rive droite, puis rejoins la rue de Rivoli (toujours un pur plaisir avec les camions, les bus, les taxis…), puis après avoir passé la Madeleine, je me retrouve rue des Capucines. Là, à ma droite, alignées sur le trottoir, j’aperçois des trottinettes blanche et verte. J’en ai déjà aperçu quelques-unes en circulation depuis le début de la semaine. Mais je ne sais pas trop comment cela fonctionne. Je décide donc, au retour, de repasser là (à pied donc) pour voir de quoi il s’agit exactement.
Le vélo rendu, chose promise, chose due, je retourne donc rue des Capucines. Les trottinettes sont toujours là. Je regarde, je scanne le QR code et découvre donc qu’il s’agit de trottinettes électriques en libre-service. Le QR code me renvoie sur l’application smartphone dédiée LIME (une société américaine connue pour ses VLS sans bornes et qui débarque à Paris avec des trottinettes) et permettant de géolocaliser la trottinette, mais pas de la réserver. Cette dernière est relativement mal traduite. De plus, les informations tarifaires sont assez difficiles à trouver. Mais pour le reste, pas besoin de créer de compte, juste d’entrer son numéro de téléphone puis d’entrer un moyen de paiement. Et voilà, on peut monter sur l’engin et partir.
Présentation de la trottinette Lime
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne faut pas être trop petit pour utiliser l’engin. Le guidon est très haut et pas réglable. Si vous faites moins d’1,60 mètre, passez votre chemin. En revanche, ça à l’air vraiment costaud avec un large espace pour poser ses pieds. Quant aux commandes, c’est on ne peut plus simple : une manette de gaz à droite, un levier de frein à gauche. La roue avant dispose même d’une petite suspension, mais après essai, je vous le confirme cela tient plus du gadget. Chaque vibration est intégralement transmise aux bras et au dos ! Autant dire que sur les rues pavées de la capitale c’est un peu une torture.
Une fois la trottinette déverrouillée grâce au scan du QR Code, des indications lumineuses apparaissent au niveau du guidon avec le niveau de charge de la batterie et la vitesse instantanée et le phare avant s’allume. Voilà c’est parti !
A l’usage
Sur ce modèle, l’accélération est particulièrement douce, ce qui est très agréable. Cela change des trottinettes qui démarrent avec une telle puissance que l’usager est projeté en avant. Le freinage s’avère lui aussi, efficace et relativement doux. Sur ce plan, la trottinette LIME met clairement en confiance son utilisateur. Une fois lancé, on monte sans problème jusqu’à 30 km/h sur le plat (l’application annonce 24 km/h mais elle va bien au-delà). En descente, je suis même montée jusqu’à 36 km/h. A cette vitesse, malgré la bonne stabilité de l’engin, mieux vaut freiner pour ne pas être surpris par les défaut de la route. Je conseille même le porte du casque ! Sur des petites côtes, on reste tranquillement à 22 Km/h. Notons par ailleurs le silence de fonctionnement de l’engin, pas un bruit ! Il manque peut-être un avertisseur sonore pour prévenir passants et cyclistes de notre arrivée.
Tarif, 15 centimes la minute, ça pique !
Alors là c’est un peu la douche froide 7 km, 23 minutes et 4,60 € à payer soit 1 € pour la location et 0,15 € la minute. A côté des VLS comme OFO, Mobike ou Vélib quand on a la chance d’en trouver un, c’est très cher. Alors on peut bénéficier de code promo, mais c’est très mal expliqué sur l’application et très peu intuitif. Autant dire qu’à ce tarif là je ne l’utiliserai pas tous les jours ! Ou alors, il faudrait que l’indemnité kilométrique soit étendue aux trottinettes.
