C’est en 2016 que l’idée d’un guidon connecté germe pour la première fois dans l’esprit de Pierre Régnier et Johnny Smith. Leur souci : permettre aux cyclistes de se retrouver aisément dans les dédales de la ville tout en assurant la sécurité du vélo via la présence d’un tracker. Un accessoire indispensable ? C’est ce que nous allons voir.
Prix : 279 €/Poids : 420 g
A l’heure actuelle, le cycliste est confronté à trois grandes problématiques : son déplacement en ville, sa sécurité et la protection de son vélo contre le vol. C’est pour répondre à ces trois inquiétudes que la start-up nantaise Velco a créé WinkBar, un guidon connecté capable de fournir bon nombre de fonctions. Mais avant d’aller plus loin dans ce domaine, petite présentation du produit. Wink Bar est disponible en deux versions : sport et urbain.
C’est ce dernier modèle, avec sa forme recourbée pour une bonne prise en main et une position de pilotage redressée, que nous avons eu en test à la rédaction. Son diamètre de 31,8 mm le rend compatible avec la plupart des potences modernes, tandis que sa largeur de 740 mm offre de bons appuis. Il s’adapte sur la plupart des vélos, qu’ils soient électriques ou non. La seule différence se fera alors au niveau de la charge de la batterie amovible de 1800 mah, intégrée dans le guidon. Montée sur un vélo non classique, il faudra penser à la recharger régulièrement (toutes les trois semaines environ à raison d’une heure d’utilisation par jour) via une prise USB. Si cette dernière se décharge complètement, le vélo ne pourra plus être géolocalisé.
Le WinkBar s’installe sur tous les vélos
Sur un vélo à assistance électrique, un raccordement supplémentaire est prévu pour un branchement directement sur le système électrique de l’assistance. Il utilisera alors l’énergie de la batterie du vélo pour fonctionner. Attention, si vous optez pour ce montage, il faudra avoir quelques connaissances mécaniques, ce qui n’est pas accessible au premier venu. Par facilité, nous avons opté pour un montage avec la batterie d’origine logée dans le cintre.
Protection contre le vol
Le guidon intègre sur le devant deux phares led et deux autres blocs lumineux prennent place sur le dessus. Ils serviront, lors de la navigation via l’interface Winknav, à indiquer le chemin à suivre. Notez que le guidon est équipé d’une carte Sim et d’une puce GPS/Glonass permettant d’alerter le propriétaire par mail et messagerie en cas de mouvement suspect et de le géolocaliser en cas de vol.
Télécharger l’appli WinkBar et se connecter par Bluetooth
Une fois installé, comptez une quinzaine de minutes sur un vélo classique, il vous faudra télécharger l’application WinkBar et créer un compte pour se connecter au guidon via le Bluetooth. Avec le version de base, on a accès à la navigation et au paramétrage de l’éclairage que l’on peut mettre en automatique, manuel, fixe ou clignotant. Pour ce qui est de l’alerte en cas de vol et de la géolocalisation, la souscription à l’abonnement Premium est obligatoire (2€/mois). Pour réveiller le guidon, deux possibilités : se connecter à l’application ou utiliser le badge RFid. ce dernier permet de prêter son vélo à un ami qui peut déverrouiller l’usage du guidon avec le badge, mais aussi d’utiliser le vélo même si la batterie de son smartphone est à plat ! Le déverrouillage via le Bluetooth s’effectue à environ deux mètres du vélo.
Le système de guidage par signaux lumineux surprend par son efficacité.
Revenons au système de navigation. Une fois la destination entrée dans l’application Winknav, on range son smartphone et on se laisse guider par les signaux lumineux. Si ce système, universel et exportable partout dans le monde paraît basique, il se révèle assez précis. Il faut juste prendre le temps de regarder le tuto proposé via l’application pour intégrer les codes de guidage (assez nombreux). Ensuite, à l’usage, on se rend compte que le système est efficace et permet une bonne anticipation des manœuvres à effectuer. Et en cas d’erreur de trajectoire, l’application recalcule assez vite un nouvel itinéraire. Un petit regret cependant : en ville, lorsqu’on porte son regard au loin pour anticiper son pilotage, on peine à capter les signaux lumineux dans sa vision périphérique. Il convient de jeter régulièrement des petits coups d’œil sur le guidon. Néanmoins, ces derniers sont bien plus visibles que sur un GPS classique. Et puis avec ce guidon, le cycliste n’a plus besoin d’avoir son téléphone à la main ou sur son guidon.
On aime : finition du cintre – Système de navigation – forme confortable du guidon – éclairage intégré.
On regrette : Batterie pas toujours facile à extraire – Option de montage sur la batterie du VAE pas accessible à tout le monde.
