Dernièrement, plusieurs sociétés, comme Holland Bikes et AG2r La Mondiale, ou des collectivités comme la région Ile-de-France ont annoncé la mise en place de services de location longue durée à destination des particuliers. Elles viennent compléter les offres déjà existantes à destination des entreprises. Mais de quoi s’agit-il et quels sont les avantages de ce système de location ? La Location Longue Durée permet aux particuliers ainsi qu’aux entreprises de louer un ou plusieurs vélos, classiques ou électriques, pendant une période allant de 6 mois à 48 mois sans avoir à se soucier des frais liés à la possession du deux-roues, à l’exception de la mensualité de location. L’assurance (casse, vol, dégradations), l’entretien usuel et la prise en charge d’éventuelles réparations sont généralement compris dans le contrat. Avec un tel service, le cycliste gagne en sérénité d’esprit. Seule lui incombe la mission de s’assurer de la sécurité de son vélo lorsqu’il le laisse dans la rue. Pour les entreprises, cette offre de services représente une manière habile d’amener les citadins au deux-roues.
Avec la LLD, le consommateur n’a pas le souci de la revente avant de changer de vélo
Certes, pour qu’ils franchissent le pas, cela doit s’accompagner d’un véritable développement des infrastructures cyclables. « Mais la LLD leur permet de rouler sur un vélo neuf et bien entretenu, sans mobiliser un important capital de départ », souligne Pierre-Olivier Lamand, responsable communication chez Holland Bikes ». Dans ce réseau, les mensualités débutent à 12 € pour un vélo classique et 30 € pour un VAE. On paie l’usage et non la possession. « Le système permet également de rouler sur des vélos dernier cri bénéficiant des dernières technologies », poursuit Pierre-Olivier Lamand qui conclut en expliquant que pour lui, l’option de LLD de 36 mois est sans aucun doute la plus intéressante dans la mesure où « les mensualités deviennent très avantageuses et que cette période correspond à l’essoufflement de la batterie (lorsqu’il s’agit d’un VAE) ». La location longue durée offre alors la possibilité de changer de vélo facilement, sans avoir à se soucier de la revente du modèle précédent.
La LLD pour découvrir le vélo en ville à moindre coût
La LLD constitue un bon moyen d’adapter l’usage du vélo à ses besoins à moindre coût. Certaines offres permettent de tester un vélo sur un mois, le temps de voir s’il est adapté au trajet et si le mode de déplacement convient au locataire. C’est le cas, par exemple, avec l’offre Myvélo’v, lancée conjointement par Cyclable et JC Decaux à Lyon. C’est également l’objectif du programme de Location Longue Durée lancé par Ile-de-France Mobilité avec Véligo Location (les pré-réservations sont ouverte pour un service actif à compter de septembre 2019). « Avec des contrats d’une durée maximale de 6 mois, ce sont près de 200 000 Franciliens qui pourront profiter du service et découvrir l’attrait des déplacements en VAE », déclare Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Ile-de-France. Ces contrats de courte durée permettent de profiter du vélo durant les beaux jours et de revenir aux transports en commun lorsque la pluie et le froid sont de retour, sans se soucier de stocker le deux-roues durant toute cette période.
Pourquoi la LLD plutôt que le VLS ?
Pour découvrir l’usage du vélo en ville, certains diront qu’il est plus simple, finalement, de recourir à un système de vélos en libre-service comme le Vélib, le Vélo’v, les vélos jaunes de La Rochelle ou encore le Cy’clic de Rouen. D’autant plus que cela revient plutôt moins cher (3,10 € par mois pour un Vélib contre 12 € pour un vélo classique chez Holland Bikes). Néanmoins, il existe une différence de taille entre ces deux systèmes : avec la LLD, le vélo est vôtre durant toute la durée du contrat de location. Il n’est donc pas abîmé par les autres usagers, il est bien entretenu et il est toujours prêt à l’emploi, sans qu’il soit nécessaire de régler la hauteur de la selle. Et surtout, il est tout le temps disponible, on n’a pas besoin de le récupérer dans une station ou de le géolocaliser. Un vrai plus en termes de confort ! Sans parler de la qualité du vélo, car il faut bien le reconnaître : les vélos en libre-service sont généralement conçus pour résister à tout et donc souvent très (trop) lourds et peu ergonomiques. Pour ceux qui s’interrogeraient sur l’avenir des vélos en LLD en fin de contrat, Pierre-Olivier Lamand répond : « Sur le plan développement durable, nous replaçons les vélos loués en LLD dans nos parcs de location, répartis sur tout le territoire. »