Compact et dynamique
La famille Byb de chez Tern s’agrandit avec l’arrivée du ByB P10. Ce vélo pliant, situé entre le P8 et le P11, se présente sur le marché avec des ambitions sportives. Sa légèreté et la rigidité de son cadre le positionnent clairement sur ce domaine. Mais qu’en est-il pour un usage urbain lors de votre parcours jusqu’au bureau ?
Prix : 1 599 € – Poids : 12 kg
ON AIME : Charnière robuste •De bons
composants • La potence
ON REGRETTE : Mal équipé pour le quotidien •
Le manque de stabilité
Si vous connaissez déjà la famille Byb de chez Tern, le ByB P10 vous semblera étrangement familier. Et pour cause ! Il reprend tous les codes qui ont fait le succès des deux premiers modèles que sont le P8 et le P11. On retrouve donc un empattement contenu de 1,51 m, un cadre à double barre et de grosses charnières avec des poignées noires facilement manipulables.
Un pliage désarticulé
On retrouve également le système de pliage breveté par le fabricant taiwanais dès le premier modèle avec deux charnières au niveau du cadre et une au niveau de la colonne de direction. Comme sur tous les vélos pliants, il faut prendre le coup de main pour être efficace au moment du pliage. En effet, une fois les charnières de cadre débloquées, celui-ci est complètement désarticulé et il n’est alors pas facile à maintenir en place. Mais après quelques sessions d’entraînement, le pliage/dépliage s’effectue entre 15 et 30 secondes selon les personnes.
Pauvre en équipement
Lorsqu’il est plié, le Tern Byb P10 se révèle assez compact. Les éléments sont bien solidarisés entre eux et le vélo se manipule facilement pour le mettre dans un coffre ou pour l’embarquer dans le métro ou le bus. Le seul problème, c’est l’équilibre !
En effet, replié, le Byb P10 n’est pas très stable. Contrairement à ses prédécesseurs, ce pliant n’est
pas équipé du petit porte-bagages avec roulettes, véritable source d’équilibre. Car tel est bien le problème avec ce Tern, c’est l’ab sence d’équipements périphériques : le P10 est dépourvu de série, de porte-bagages et surtout de garde-boue. Et ça, avouons-le pour un usage urbain, c’est pénalisant !
En revanche, il conserve la possibilité de fixer, sur l’avant, panier ou sacoche. De plus, sur le cadre on trouve deux ergots pour un porte-bidon ou la mise en place d’un antivol.
Les côtes ne lui font pas peur
Passée cette petite déception, reconnaissons que le Byb P10 présente bien en matière d’équipements. Outre le cadre en aluminium, il possède une transmission à 10 vitesses avec un dérailleur Shimano Deore et une cassette 11×36, associée à un plateau de 53 dents. Cela donne un passage de vitesse fluide et rapide et une belle polyvalence d’usage.
Petite interrogation tout de même quant à la position du galet. Il descend vraiment très bas et ne bénéficie d’aucune protection. Néanmoins, reconnaissons-le, on peut quasiment passer partout. La seule limite viendra peutêtre des pneus. Ces derniers en 20 pouces avec leur largeur de 35 mm sont avant tout conçus pour la vitesse.
Un confort spartiate
En revanche, pour le confort, on repassera, d’autant que la pression recommandée est comprise entre 5 et 6 bars. Heureusement la selle, les poignées ergonomiques et la conception du cadre dissipent un peu les vibrations. Ce n’est pas confortable mais c’est moins pire que cela en a l’air !
Au niveau du freinage, nous sommes ici en présence de freins à patin. Au regard du poids du vélo, c’est largement suffisant pour l’arrêter efficacement.
Une position aux petits oignons
Une fois en selle, ce qui est bien avec le Byb P10, c’est que l’on peut vraiment ajuster sa position de pilotage. Il possède en effet une double tige de selle et une potence Tern Andros. Présente sur de nombreux vélos de la marque, cette dernière permet d’ajuster très facilement la hauteur et l’inclinaison du guidon.
Toutes ces possibilités d’ajustement sont d’autant plus importantes que le vélo doit convenir à des personnes mesurant entre 1,47 et 1,95 m. De plus, cela permet d’adapter le vélo à ses envies. Position haute pour le vélotaf, position plus penchée lors de sorties plus sportives.
L’art de se faufiler
Ses dimensions contenues permettent de se faufiler partout très facilement. De plus, lors des relances, le vélo se révèle très dynamique. On s’amuse à son guidon et on l’emmène facilement au-delà des 25 km/h. En revanche, on évite de lâcher le guidon : si le vélo est nerveux et dynamique, il ne brille pas par sa stabilité lorsque la vitesse s’élève dans les descentes. Il faut rester concentré.
Mais une chose est sûre, en dépit de la rigidité du cadre, on se sent bien au guidon de ce Tern Byb P10 et on ne ressent pas la moindre lassitude.
Caractéristiques
- Cadre : aluminium 6061
- Fourche : Tern Tarsus, aluminium 6061
- Transmission : Shimano Deore 10 vitesses
- Pédalier : FSA Vero, 53 dents
- Freins : V-Brake Kinetix Speed Stop
- Pneus : Schwalbe Kojak 35-406
- Selle : Tern Porter by Velo