Voilà une étude dont les résultats ne vont pas plaire aux fabricants de masques antipollution. En Effet, selon l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), l’efficacité de ces masques portés par quelques cyclistes urbains (il ne s’en vendrait que 22 000 par an) n’est que très partielle et les résultats de l’étude ne démontrent pas un bénéfice pour la santé. Si ces masques filtrent bien quelques particules (ce qui est probablement mieux que rien), comme le confirme Guillaume Boulanger , coordinateur de l’enquête de l’ANSES, ils sont totalement inefficaces envers les substances gazeuses telles que le Benzène classé cancérigène et issu du trafic automobile, ou encore le dioxyde d’azote ou l’ozone. Un coup dur lorsque l’on sait que la pollution est responsable de la mort prématurée de 48 000 personnes par an !
Pour ceux qui souhaiteraient néanmoins se protéger des particules fines en portant un masque antipollution, il faut savoir que leur efficacité va dépendre de leur ajustement. Or, quand on fait du vélo, comme l’ajoute Guillaume boulanger, on augmente la force de sa respiration ce qui a pour effet de faire bouger le masque et diminuer son étanchéité. De plus, comme le notent certaines notices, pour qu’ils collent à la peau et que seul l’air filtré par la valve pénètre dans les poumons du cycliste, il faut être rasé de près et avoir les cheveux attachés. De plus, il faut le changer régulièrement.
Aussi, pour éviter de respirer un air trop polluer à vélo, il est recommandé de rouler à un rythme tranquille, afin de ne pas hyper ventiler et absorber une plus grande quantité d’air, et de privilégier les itinéraires éloignés des axes routiers les plus empruntés.