Les résultats du volet numéro 2 de l’étude menée conjointement par le Club des villes et des territoires cyclables et le groupement d’ expert Solcy auprès de 137 communes sont enfin disponibles. Ils mettent en évidence la volonté des collectivités de pérenniser les pistes cyclables transitoires qui ont vu le jour au moment du déconfinement. Une bonne nouvelle pour les cyclistes du quotidien que nous sommes !
Les données à retenir
- Plus de 70 collectivités ont mis en place des aménagements de transition en France, entre fin août et la mi-septembre, soit 14% de plus que lors de la première enquête réalisée en juin 2020.
- Près de 80% des collectivités envisagent de pérenniser au moins une partie de ces aménagements de transition : 40% prévoient même de transformer en aménagements durables la totalité ou presque de leur aménagements transitoires.
- Plus de 90% des collectivités plébiscitent la méthode dite d’urbanisme tactique pour l’ installation de futurs aménagements cyclables. Cela permet de tester et de préfigurer un aménagement afin d’en affiner sa conception avant de passer à une réalisation définitive.
- Les 69% des collectivités dont le projet est encore au stade de l’ étude restent optimistes sur le potentiel d’ aboutissement à condition de bénéficier d’aides financières et techniques.
- Parmi les collectivités ayant mis en place des aménagements de transition, une sur cinq a déjà supprimé un aménagement. Dans plus de trois quarts des cas de suppression d’aménagements de transition, le motif est la gêne au trafic motorisé.
Niveau d’engagement selon la typologie de territoire
Parmi les 105 communes ayant effectivement répondues à l’enquête (sur 137 sollicitées) celles dont le territoire est à dominante rurale sont proportionnellement moins nombreuses à avoir atteint le stade de la réalisation effective d’aménagements (33%) que les collectivités à dominantes urbaines (75%). Cela n’étonnera personne dans la mesure ou, dans ces communes, les besoins d’assurer la distanciation physique dans les transports et autres lieux publics sont moindres.
Des projets restés sans suite
8% des collectivités interrogées n’ont pas donné suite aux différents projets d’aménagements cyclables initiés avant l’été. Le motif le plus souvent avancé pour justifier cet abandon est « le défaut d’acceptabilité » tant de la part des automobilistes que des riverains. La difficulté à obtenir une décision consensuelle de la part des différents intervenants (commune, département, communauté de communes…) a également été mise en avant.
Des aménagements déjà supprimés
Certains aménagements cyclables transitoires n’ont pas fait long feu. En effet, 20% des collectivités répondantes ont reconnu avoir déjà supprimé des aménagements de transition. Une commune reconnait même avoir tout abandonné à la date de l’enquête. Dans 71% des cas, les aménagements transitoires sont supprimés pour cause de perturbation du trafic routier. Dans 29% des cas ils ont été supprimés car non accepté par la population.