« Non, le vélo ne doit pas servir de variable d’ajustement pour les gares du Grand Paris Express ». Telle a été la réaction de la ministre des transports Elisabeth Borne après la proposition de la Société du Grand Paris, en pleine recherche d’optimisation financière, « de sortir les consignes àvélos des gares. » Au contraire, pour Madame Borne, « le vélo doit jouer tout son rôle dans les déplacements au quotidiens, notamment en renforçant sa place autour des gares. »
Pour Pierre Serne, président du Club des villes et territoires, « le simple fait que les responsables de la société du Grand Paris aient pu imaginer faire des économies en limitant la place du vélo montre qu’il faut rester vigilant ». En effet, il apparaît clairement que le vélo, comme alternative à la voiture, n’est pas encore intégrée dans tous les « logiciels » de tous les opérateurs y compris ceux en charge du réseau des transports publics.
Rappelons qu’aujourd’hui, aux Pays-Bas, 44% des actifs qui utilisent le train pour se rendre au travail vont à la gare à vélo. Pour obtenir un tel résultat, le gouvernement a dépensé 200 millions d’euros pendant 5 ans pour construire de grands parkings vélos dans 380 gares.