Le projet de loi d’orientation des mobilités est actuellement mis au débat à l’Assemblée Nationale. Les députés ont 10 jours pour examiner les 52 articles et 200 pages du texte, et discuter les 3500 amendements qui ont été déposés. Parmi ceux-ci, on trouve un amendement déposé par une trentaine de députés, le mercredi 30 mai, à la veille du pont de l’Ascension, et concernant le port du casque. Le texte présenté propose que « le véhicule à deux roues à moteur, la trottinette électrique et le vélo à assistance électrique dont le conducteur circule sans être coiffé d’un casque ou muni des équipements obligatoires destinés à assurer sa propre sécurité, peut être immobilisé. Ce casque doit être attaché. »
Port du casque pour les utilisateurs de VAE et trottinettes électriques?
Cet amendement fait suite à un précédent texte, finalement retiré, qui incluait alors tous les types de vélos, y compris les modèles sans assistance. Les fédérations et autres associations de cyclistes étaient alors montées au créneau un indiquant qu’une telle mesure risquait de nuire au fonctionnement des différents systèmes de Vélos en Libre Service mis en place par des communes telles que Paris (Vélib’), Lyon (Vélo’v) et tant d’autres.
Pour la députée du Rhône Anne Brugnera, signataire de cet amendement, il serait incompréhensible de rendre le casque obligatoire pour les trottinettes électriques et pas pour les VAE. Et devant l’hostilité des associations de cyclistes pour qui une telle obligation entrainerait une diminution des usagers de la petite reine au profit de la marche à pied (écologique et bonne pour la santé), des transports ou de la voiture, elle fait un parallèle avec le ski : « au début, les gens se demandaient pourquoi le casque? Maintenant presque tout le monde en porte sur les pistes de ski et cela ne fait plus débat ».
Le port du casque à vélo réduit de 70% les risques de blessure grave à la tête
Obligatoire ou pas, le port du casque à vélo ne peut qu’être conseillé en ville et hors ville. Certains diront que la tête n’est pas la partie du corps la plus touchée lors d’un accident de vélo. Néanmoins, lorsqu’elle l’est, les conséquences peuvent être dramatiques. Une étude, menée en Australie, a montré que le port du casque à vélo réduit de 70% les risques de blessure grave à la tête et que ceux qui portent ce type de protection ont 65% de risques en moins d’avoir un traumatisme crânien. Cela fait réfléchir ! Et tant pis pour la mise en pli…