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GAYA CARGO

Gaya Cargo

Un style bien à lui

C’est en juin 2022 que nous avons découvert pour la toute première fois les vélos Gaya. A l’époque, la jeune start-up française arrive avec deux modèles bâtis sur un même châssis : le Compact et le Cargo. C’est ce dernier modèle, qui en deux ans a subi quelques évolutions, que nous testons aujourd’hui dans City Ride.

Prix : 2 700 €- Poids : 31 kg – Capacité : 614 Wh

ON AIME :

ON REGRETTE :

Qui a dit que les longtails se ressemblaient tous ? Parce que disons-le tout de suite, le Gaya Cargo ne ressemble à
aucun autre, si ce n’est à son petit frère, le Compact. Dans la rue, c’est simple, quand on en croise un on le reconnait tout de suite. Cette identité, le Gaya la doit entre autres à son gros phare avant mais aussi à ses clignotants, ses petites roues de 20 pouces chaussées de pneus blancs et le coloris des cadres.

En effet, elles ne sont pas si nombreuses que cela les marques de vélo cargo à jouer la carte de la couleur. Chez Gaya, lorsque vous passez commande d’un vélo, vous pouvez choisir entre trois teintes : cobalt, lagon ou
corail. Cela n’a l’air de rien, mais un peu de couleur dans la grisaille de la ville, ça fait du bien ! Et tout cela attise la curiosité. Vous n’imaginez pas le nombre de fois où, à un feu, on m’a posé des questions sur ce vélo que l’on trouve sympa.

Clignotants et feu stop intégrés

Bien sûr, cette bouille n’est pas le seul aspect bénéfique de ce vélo cargo. Lors de sa conception, une grande attention a été mise sur la sécurité. On trouve ainsi sur le Gaya un système de clignotants, fortement inspiré du monde de la moto, avec commande au guidon. On peut ainsi clairement indiquer sa direction sans avoir à lâcher de main du guidon. Sur un vélo cargo susceptible de transporter du poids, ce n’est pas du superflu. D’autant plus que, test oblige, lorsqu’on lâche les deux mains, la direction se met très rapidement à guidonner malgré l’installation
d’un ressort de rappel de direction. Alors, oui, cet exercice n’est pas recommandé, mais cela justifie néanmoins la présence des clignotants très utile.

Autre subtilité, la présence de deux avertisseurs sonores. Le premier, classique pour alerter les piétons ou autres
cyclistes de notre arrivée. Le second, beaucoup plus agressif de type scooter, permettra de se faire entendre des automobilistes.

Un moteur trop timide

Sur le plan de l’assistance électrique, le Cargo de Gaya reste fidèle à la première génération. On retrouve donc un moteur situé dans le moyeu de la roue arrière de 50 Nm, associé à des capteurs de couple et de rotation. Malgré cela, nous l’avons trouvé un peu lent au démarrage. Le moteur manque un peu de puissance. Aussi, lorsque
le vélo est très chargé cela peut être compliqué au démarrage. Lors de notre test, nous avons installé un adulte de 75 kilos à l’arrière (le max de la capacité annoncée) et nous sommes allés nous balader dans les rues de Paris. Il s’est avéré que les départs avec du poids à l’arrière étaient assez tendus. Même en utilisant le démarreur, on peine à le garder dans sa ligne au moment de le lancer.

Après, cela va mieux en ligne droite. Mais attention aux ralentissements et aux virages. Pour nous le problème vient de la hauteur du porte-bagages, très haut au-dessus de la roue de 20 pouces. Lorsqu’il y a un passager à l’arrière, cela rehausse considérablement le centre de gravité.

Limiter la charge

Cette instabilité nous a un peu surpris car à vide le vélo tient super bien la route. Ne souhaitant pas rester sur cet échec, nous avons réitéré l’expérience avec 50 kilos à l’arrière. Et là, c’est passé sans problème. Le vélo est
donc vraiment conçu pour deux enfants à l’arrière. La marque annonce 160 kilos de charge. Pour nous, c’est beaucoup trop optimiste pour conserver la maîtrise du vélo en toutes circonstances.

Des freins efficaces, un confort correct

Ce manque de stabilité avec beaucoup de poids est dommage. Car pour le reste le cargo de Gaya se révèle plutôt séduisant. D’autant plus que la marque a remplacé les freins à disque mécaniques de la première génération, par des modèles hydrauliques avec des disques de 180 mm. Résultat, le vélo s’arrête bien, même chargé. Le Cargo possède également une transmission Shimano Tourney à 7 vitesses. C’est un peu vieillot comme système mais ça fonctionne correctement. Cela permet de s’affranchir facilement des côtes que l’on rencontre inévitablement au
quotidien.

Au niveau du train roulant, on est sur des roues de 20 pouces avec des pneus en 2.4’’ de large. Ces derniers apportent un peu d’amorti au vélo… Mais pas assez sur les rues à gros pavés bien disjoints. Dans ces conditions, ça tape, et même la grosse selle à ressort ne parvient pas à tout filtrer. Heureusement, ce ne sont pas les conditions de roulage les plus courantes ! Enfin, les repose-pieds, initialement avec planche de bois, ont été remplacés par des pièces en alu qui vieillissent beaucoup mieux.

Gaya cargo

Bienvenue à bord

Au niveau du pilotage, le Gaya Cargo, disposant d’un cadre type col de cygne, propose un enjambement assez facile. De plus, ce vélo, dorénavant assemblé en France chez Arcade, offre une position de pilotage très droite. En ville, c’est plutôt appréciable. Toutes les commandes tombent assez bien sous les mains et les poignées sont confortables. Il est possible à l’aide d’une clé Allen de modifier l’orientation de la potence à sa convenance.

Pour sélectionner les trois modes d’assistance, le cycliste dispose d’un display avec un écran minimaliste en couleur.
Les boutons + et – se manipulent aisément, tant que l’on n’a pas de gants. Au niveau de la béquille centrale, sa manipulation est assez simple, que ce soit pour monter ou descendre le vélo. D’ailleurs, bonne surprise, malgré l’absence d’embout en caoutchouc, elle ne glisse pas sur le sol au moment de sa manipulation. En revanche, lorsqu’un passager monte sur l’arrière du vélo, il est préférable de rester à proximité pour s’assurer de
la bonne stabilité. Au niveau de l’autonomie, les 614 Wh de la batterie ont offert aux alentours de 68 km en variant les modes, avec ou sans charge.

Connecté pour garder à l’œil

Enfin, nous ne pouvons pas finir ce test sans parler de la connectivité du vélo. Cette dernière est conçue principalement pour tracer le vélo mais aussi le verrouiller et déverrouiller à distance. Ainsi en cas de vol il est possible de savoir en temps réel où se trouve sa monture. Ce tracker fonctionne même si la batterie du vélo est retirée. Sa durée est alors de 30 jours. Pour un vélo principalement parisien (3000 vélos vendus, 2000 à
Paris et sa banlieue), c’est un atout sérieux pour rassurer le futur acheteur. Outre cette fonction sécuritaire, associée à un antivol positionné au niveau de la roue avant, l’application permet également d’avoir des informations sur les trajets effectués.

Conclusion

Le Gaya Cargo est donc un vélo cargo séduisant par son look et ses fonctionnalités originales. Sa connectivité, visant entre autre à le protéger du vol constitue également un atout de taille. Mais nous avons été un peu déçu par son manque de stabilité lorsqu’il est chargé. Pas de quoi cependant réduire notre plaisir à son guidon une fois ce défaut intégré.

Caractéristiques

  • Cadre : aluminium 6061
  • Fourche : double té rigide
  • Transmission : Shimano Tourney, 7 vitesses, gâchette
  • Freins : disques hydrauliques Tektro, 180 mm
  • Pneus : Ballon 20×2.4”
  • Eclairage : phare Led, 125 Lux ; feu stop 4 Lux
  • Moteur : roue arrière
  • Batterie : lithium-Ion 48 V/12,8 Ah
  • Autonomie : 68 km
  • Temps de charge : 6 heures