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Dog in the wind, des chiens en triporteur

Dog in the wind Alice Everhard

Rencontre avec Alice Everhard de la société Dog in the wind

Aujourd’hui, nous allons à la rencontre d’Alice Everhard, gérante de la société Dog in the Wind. La jeune femme, éducatrice comportementaliste canine, emmène des chiens se promener dans le bois de Vincennes, à Paris, à bord de son vélo cargo.

C’est un matin en semaine. En route pour le bureau, je double un drôle de convoi sur la piste cyclable. Un vélo cargo, avec dans la caisse avant trois ou quatre chiens. Au feu, j’interpelle la cycliste qui conduit ce drôle d’équipage. Nous discutons quelques minutes, échangeons nos contacts et poursuivons chacune notre trajet.
Quelques semaines plus tard, je recontacte la jeune femme. J’aimerais qu’elle me parle de son activité et du choix de son moyen de transport. Le rendez-vous est pris un lundi matin à 9 heures. On se retrouve au niveau du feu tricolore où nous nous sommes parlé la première fois.

Une rencontre cyclable

Alice arrive au guidon de son triporteur. Il y a deux chiens dans la benne. Nous poursuivons notre route jusqu’à une grande esplanade où nous accrochons nos vélos. Les chiens vont pouvoir se défouler pendant une heure en marchant dans les allées du bois de Vincennes. Cette scène se répète quatre jours par semaine avec plus ou moins de chiens. « Je ne prends jamais plus de quatre chiens pour ce type de balade. C’est important pour leur laisser leur liberté sans jamais perdre le contrôle. »

La caisse du triporteur Dog in the Wind est peinte en bleu, seule couleur reconnaissable par les chiens

Un vélo cargo d’occasion, une aubaine

C’est après la Covid qu’Alice lance son activité de promenade canine. « Auparavan tj’ai beaucoup travaillé avec les chevaux. Et dans les fermes où je travaillais, il y avait des chiens. Je devais donc faire en sorte qu’il y ait une bonne entente entre les uns et les autres. » Dans les premiers temps, Alice effectuait toutes les balades à pied. «Je parcourais facilement 30 km par jour. » Et puis, il y a six mois, elle décide d’acheter un triporteur. « Je l’ai acheté d’occasion à 1500 €. C’est un fleuriste qui le vendait. » Après une petite révision, Alice a simplement dû changer les plaquettes de frein. Mais pour le reste, le triporteur était bon pour le service.

L’apprentissage du triporteur

Mais avant de faire monter ses petits protégés à quatre pattes dans son nouveau vélo, Alice a dû s’entraîner pour maîtriser le pilotage d’un tel engin. Un triporteur nécessite en effet un temps d’adaptation, particulièrement pour prendre les virages. Malgré ses trois roues, l’engin peut facilement basculer. « Je me suis entraînée à le manœuvrer à La Villette. Puis, quand je me suis sentie à l’aise, j’ai commencé par y mettre mon chien Sköll. Car les chiens bougent dans la caisse et il faut pouvoir compenser leurs mouvements. » Mais aujourd’hui, Alice maîtrise son engin et plutôt bien. Elle le pilote d’une seule main, même dans les passages un peu techniques du bois de Vincennes.

Un nid douillet pour les pensionnaires

Pour se faciliter la tâche, la jeune femme a transformé le panneau avant de la caisse en bois en porte. C’est plus facile pour installer les chiens dedans. Elle a également repeint la caisse en bleu, la seule couleur que les chiens voient réellement, et posé des crochets sur le plancher de cette dernière sur lesquels elle fixe des sangles de Musher. « J’attache toujours les chiens dans la caisse car on ne sait jamais ce qui peut arriver dans la circulation. Une moto pétaradante, un cycliste qui passe un peu trop près et trop vite, rien n’est simple. Même l’élan de sympathie que la vision de ces chiens à vélo provoque chez la plupart d’entre nous peut occasionner du
stress chez eux. »

Et ils aiment le triporteur

Le triporteur fait pleinement partie de la balade des chiens ! Pour rien au monde aujourd’hui l’éducatrice
comportementaliste canine ne changerait son mode de placement avec “ses” chiens. « Aujourd’hui, pour eux, cela fait pleinement partie de la balade. On va au bois à vélo, on se dépense ensuite pendant une heure ou une heure et demie, puis on rentre à vélo. » Et généralement, pas besoin de les pousser pour les faire monter, ils aiment cela.

vélo triporteur Dog in the wind
Alice emporte toujours des couvertures pour réchauffer les chiens après une petite baignade

Au petit soin

A l’arrière du triporteur, sur le porte-bagages, Alice a installé un top case. Une véritable caverne d’Alibaba. On y trouve un antivol pour accrocher son vélo pendant la promenade, mais aussi une trousse de premiers soins canins, de quoi réparer son vélo en cas de pépin, et des couvertures. « Les chiens adorent aller dans l’eau. Mais
ils n’ont pas tous suffisamment de poils pour se réchauffer seuls quand les températures descendent. » Aussi, Alice n’hésite pas à les couvrir pour éviter qu’ils attrapent froid.

Si vous roulez du côté de Vincennes, peutêtre aurez-vous la chance de croiser Alice avec son étrange cargaison. Mais n’oubliez pas : malgré tous les efforts éducatifs, les chiens sont des êtres vivants. Evitez de les frôler pour ne pas leur faire peur ou de les caresser sans autorisation.

DOG IN THE WIND
Alice Everhard est éducatrice
comportementaliste canin. Pour
vos compagnons à quatre pattes,
elle propose différents types de
services : cela va de la promenade
éducative à l’éducation en passant
par la balade en roller ou la
randonnée en forêt, mais aussi de
la pension lorsque vous partez en
vacances. @a_dog_in_the_wind

LE VÉLO D’ALICE
Alice roule sur un triporteur. Ici point de guidon classique mais une barre de direction. Cela nécessite une bonne maîtrise pour prendre les virages. Le triporteur dispose d’un moteur dans le moyeu arrière. Il est alimenté par une batterie positionnée derrière la colonne de direction.
L’autonomie du vélo est d’une trentaine de kilomètres. Ce n’est certes pas énorme, mais cela
permet à Alice de rallier sans problème le 19e arrondissement de Paris au Bois de Vincennes
avec les chiens.