La marque belge Ahooga revient cette année avec un nouveau vélo pliant baptisé Max. Ce vélo n’a plus grand-chose à voir avec le premier modèle du genre de la marque. Le Max joue la carte de l’intégration et simplifie son système de pliage.
Prix : 3 499 € • Poids : 21,7 kilos • Capacité : 248 Wh
- ON AIME : Facilité de pliage • Stabilité et confort du vélo • Polyvalence • Belle finition • Présence d’un décapsuleur au niveau du serrage de selle
- ON REGRETTE : Pédale glissante • Bruit de la motorisation • Pas de protection de chaîne
C’est en juillet 2023 que la marque belge présentait pour la première fois son vélo Max. Quelques mois plus tard, le vélo pliant, entièrement fabriqué en Belgique, est enfin disponible à la vente. C’est tout naturellement que nous avons tenu à le tester. Le deal est passé avec la marque à l’occasion du dernier salon Vélo in Paris. Ni une ni deux, nous voici repartis au guidon de ce petit vélo après avoir été briefés sur le système de pliage et les spécifications techniques du Max.
Un pliage plus simple
Premier constat, la marque a retravaillé son système de pliage. Alors que sur le premier modèle de vélo pliant lancé en 2015 il fallait retirer la roue avant pour obtenir un vélo compact, ici, nous ne sommes pas très loin du système de pliage Brompton. Après avoir débloqué l’articulation, on rabat donc la roue arrière en la ramenant sur l’avant.
Ensuite, on déverrouille l’articulation avant,pour ramener la roue avant au niveau de la roue arrière. Un ergot, situé sur la base gauche, permet de la solidariser au cadre. Il ne reste plus qu’à baisser la selle et à rabattre le guidon pour obtenir un vélo compact. Ainsi plié, le Ahooga Max est facile à emmener dans les transports… tant qu’il n’y a pas trop d’escaliers. En effet, le vélo pèse près de 22 kilos !
Et des roulettes pour mouvoir le Ahooga Max
Heureusement, pour bouger le Ahooga Max sans le porter, on trouve trois roulettes : deux au sommet du triangle arrière et une sur le garde-boue. Dans les faits, cette dernière sert plus à reposer le vélo lorsqu’il est plié. Pour le faire rouler efficacement, il faut sortir la tige de selle et le positionner sur les deux roulettes arrière. La manipulation devient alors aisée. Néanmoins, pour passer les tourniquets du métro parisien, il faudra demander au guichetier d’ouvrir la porte pour les poussettes.
Notons par ailleurs que les systèmes de blocage situés au niveau des différentes articulations du Ahooga Max sont vraiment rassurants avec leur double sécurité.
Intégration sur le Ahooga Max
L’autre grande révolution sur ce vélo, c’est l’intégration. Finie la batterie externe. D’une capacité de 248 Wh, elle se loge désormais dans le tube supérieur. Mais elle demeure amovible, ce qui est pratique pour la recharge à domicile. Ou pas ! En effet, un vélo pliant trouve généralement sa place dans le foyer. Le retrait de la batterie n’est donc pas indispensable !
L’éclairage aussi est intégré au vélo. Le phare avant, dont la signature lumineuse reprend le logo de la marque Ahooga, se positionne au niveau de la colonne de direction. C’est élégant et assez puissant. Mais, comme il n’est pas orientable, impossible sur des voies peu éclairées de le diriger plus vers le sol pour voir les défauts de la route.
A l’arrière, la loupiote ronde se positionne au niveau du garde-boue. C’est très bas pour le regard d’un automobiliste ! On aurait aimé une intégration à l’extrémité du tube supérieur ou au niveau de de la selle. Concernant la câblerie, ça reste en externe. C’est toujours plus simple sur un vélo pliant !
Stabilité à toute épreuve
Néanmoins, en concevant le Max, les ingénieurs belges n’ont pas renoncé à tout ce qui a contribué au succès du premier vélo pliant de la marque. On retrouve ainsi la conception du double triangle. Initiée par Frédéric Mertens, cofondateur de la marque, cette construction offre, outre un look inimitable, une expérience de conduite unique.
La barre transversale du Max n’étant pas coupée en deux comme sur la plupart des vélos pliants, il se montre particulièrement rigide. De fait, malgré ses roues de 20 pouces et sa géométrie compacte, le Max offre une manière
de piloter qui se rapproche de celle d’un vélo classique.
Sur ce plan, nous avons vraiment été impressionnés par la stabilité de ce petit vélo qui se conduit sans problème d’une seule main, lorsqu’il s’agit d’indiquer aux voitures notre envie de changer de direction. Les pneus Schwalbe Big Ben en section de 2.00” ajoutent encore à cette stabilité tout en apportant du confort au vélo.
Coupleux mais jamais brusque
Pour la motorisation, la marque a fait le choix de monter un moteur sur la roue avant. C’est une solution que l’on trouve de plus en plus rarement sur les vélos, surtout à plus de 3 000 €. On reproche souvent à ce type de moteur de créer un déséquilibre au niveau de la direction lorsqu’il entre en action. Mais là encore, avouons-le, la technologie est bien exploitée.
La présence du capteur de couple et la programmation du soft permettent de maîtriser le couple du moteur Bafang. Nous n’avons jamais été surpris au démarrage, quel que soit le mode d’assistance utilisé. En revanche, il est bruyant. Son ronronnement ne s’arrête jamais à moins que la barrière de 25 km/h soit passée.
L’assistance est couplée à une transmission Shimano Nexus à 7 vitesses. Ce montage offre une belle polyvalence au
Max qui peut sans problème gravir les rues de la butte Montmartre sans s’essouffler et sans mettre le palpitant du cycliste dans le rouge. Et c’est tant mieux, car, une fois installé au guidon du Max, on se voit bien parcourir plusieurs kilomètres.
Pour cela, le pilote peut facilement ajuster sa position en réglant la hauteur de selle et de guidon. De plus, comme nous l’avons déjà signalé, en dépit des petites roues, le vélo séduit par sonconfort et sa stabilité. Les pavés passent
plutôt bien et dans les descentes, il ne se désunit pas. On est donc totalement en confiance. Un sentiment confirmé par l’efficacité des freins à disque capables d’arrêter le vélo très efficacement.
Une autonomie suffisante
Au niveau des données accessibles, c’est minimaliste. Sur la commande de gestion de l’assistance, très facile à utiliser, deux informations seulement apparaissent par le biais de diodes : la charge de la batterie et le mode
d’assistance choisi. Si cela surprend dans un premier temps, finalement, cela libère l’esprit de ne pas être assailli d’infos. Aussi, on se concentre sur ses sensations et son pilotage.
Au niveau de l’autonomie, tablez environ sur 60 kilomètres, ce qui est largement suffisant pour les trajets du quotidien. Cela permet aussi de partir en balade. Dans ce cas, il faudra bien évidemment penser à recharger le soir ou opter pour la Battery Extender, portant la capacité globale à 428 Wh. A vous de voir en fonction de votre usage !